Le trouble du spectre de l’autisme se caractérise par des difficultés importantes dans deux domaines, soit la communication et les interactions sociales et les comportements, activités et intérêts restreints ou répétitifs.
Le portrait clinique peut grandement varier d’une personne à une autre. Chacune présente une combinaison unique de signes et de symptômes. Le degré d’atteinte est différent selon l’âge, les caractéristiques cognitives et comportementales et la présence de conditions associées. Les manifestations peuvent également changer avec le temps. Les personnes autistes représentent un groupe tellement hétérogène qu’on dit souvent qu’il y a autant de forme d’autisme que de personnes autistes.
On dénote des difficultés persistantes marquées par une absence ou un manque de réciprocité sociale. Entre ne porter aucune attention à l’autre et ne pas savoir comment amorcer une interaction, plusieurs manifestations sont possibles. Les difficultés sont aussi présentes dans la communication non verbale. Par exemple, il est souvent complexe pour une personne autiste de comprendre ce qui est sous-entendu dans l’intonation utilisée par son interlocuteur ou dans son haussement de sourcils. De plus, les règles implicites des interactions sociales ne sont pas acquises instinctivement, les relations sociales peuvent ne pas être appropriées pour l’âge de la personne.
Chez certaines personnes autistes, on constate que les intérêts peuvent être peu nombreux, mais très développés. On remarque souvent des activités ou des comportements répétitifs tels qu’une manipulation étrange des objets (les aligner ou les faire tournoyer), des mouvements inhabituels du corps (balancement, torsion ou battements de mains), etc. Les changements peuvent entrainer une détresse importante accompagnée de réactions émotionnelles souvent subites et démesurées. Les activités répétitives ont un effet rassurant en raison de leur caractère familier.
Dans le trouble du spectre de l’autisme, les symptômes représentent un continuum qui varie de léger à sévère. Le degré de sévérité, précise le besoin de soutien de la personne et comporte trois niveaux qui se présente ainsi :
Les symptômes doivent être présents depuis la petite enfance, mais ils peuvent aussi se manifester pleinement avec l’augmentation des demandes sociales. Ils limitent et altèrent le fonctionnement au quotidien.
Ce modèle de classification permet d’avoir un portrait plus juste de la personne atteinte et de poser un diagnostic plus précis. En énonçant les difficultés de la personne et en identifiant ses besoins, les réponses en termes de services devraient être plus fonctionnelles.
Source : Fédération québécoise de l’autisme
RNETSA vous propose une courte capsule où des personnes autistes parle de ce qu’est l’autisme.